Le portage tourné vers l’intérieur peut être plus sain pour le développement de la hanche, en particulier pendant les six premiers mois de l’enfance. Pour cette raison, l’IHDI recommande de porter le bébé face à soi pendant cette période de développement rapide de la hanche. Au cours des six mois suivants, les hanches se développent plus lentement, mais le portage vers l’intérieur peut présenter des avantages supplémentaires jusqu’à l’âge d’un an.
Alors que l’atteinte du contrôle de la tête est souvent utilisée comme une étape qui permet de porter le nourrisson face à l’extérieur, les hanches se développent encore rapidement jusqu’à l’âge de six mois, et plus lentement pendant les six mois suivants.
Lorsque le nourrisson est porté en étant tourné vers sa mère, il peut s’agripper au torse de celle-ci en utilisant les muscles internes de la cuisse. Cela génère des forces bénéfiques pour le développement de la hanche alors que le nourrisson est en position M.
C’est pourquoi l’International Hip Dysplasia Institute recommande de porter le bébé tourné vers l’intérieur pendant les six premiers mois de l’enfance afin de favoriser le développement optimal de la hanche. Si le portage tourné vers l’extérieur n’est pas forcément dangereux, la position tournée vers l’intérieur est reconnue comme étant saine pour les hanches.
De nombreux consultants en portage recommandent également la position cœur à cœur (tournée vers l’intérieur), ainsi que la visibilité du visage de la mère au lieu de faire face au monde extérieur.
Les nourrissons jouent à faire coucou parce qu’ils ne savent pas où va l’adulte lorsque celui-ci n’est pas immédiatement visible.
Les jeunes enfants trouvent du réconfort et des repères en voyant le visage de leurs parents au lieu d’affronter seuls le monde extérieur. Cela change avec l’âge, mais les spécialistes du comportement recommandent souvent de tourner le bébé vers l’intérieur pendant la première année de vie.
Des études biomécaniques non publiées montrent que la position tournée vers l’intérieur est plus ergonomique pour l’adulte qui porte l’enfant, car elle place le centre de gravité du nourrisson plus près de celui de l’adulte.
Lorsque les nourrissons sont portés dans les bras, il devient évident que l’enfant agrippé, tourné vers le parent, est beaucoup plus facile à porter que l’enfant tenu en position assise et détourné du parent.
La position tournée vers l’intérieur a été identifiée comme la position naturelle adoptée par les nourrissons et les mères pendant le portage.
Le nouveau-né a des réflexes de préhension qui suggèrent que s’accrocher est un comportement naturel. Lorsqu’il est soulevé en étant soutenu sous les bras, le nourrisson plie instinctivement les hanches et les genoux et écarte les cuisses pour se préparer à être placé sur le corps de sa mère.
Ce positionnement naturel et instinctif des jambes du nourrisson correspond exactement aux mesures moyennes du torse des femmes en âge de procréer. (Kirkilionis E, Zool. Jb. Physiol. 1992;96:395-415)
Le rapport taille-hanche des femmes peut également faciliter la position assise de la hanche pour le portage du nourrisson.
Lors d’un portage latéral non assisté, la mère adopte une posture asymétrique en déplaçant sa taille et son tronc afin d’augmenter le soutien assis et de diminuer l’effort de travail.
En outre, l’évasement plus large du bassin de la femelle peut représenter une adaptation au comportement d’accrochage des parents, car le bassin de la femelle présente un évasement et une largeur des crêtes iliaques plus importants.
Cela n’a rien à voir avec la zone plus large et plus ronde à l’intérieur du bassin de la femelle qui permet la grossesse et l’accouchement.
Ces résultats représentent une possible adaptation de la mère et de l’enfant au portage vers l’intérieur, en particulier lorsque l’enfant repose sur le côté du torse de la mère et est soutenu par l’évasement du bassin.
Ces caractéristiques instinctives et anatomiques de l’homme suggèrent que l’homme est une espèce qui s’attache aux parents, comme les autres primates. (Büschelberger, thèse de doctorat, Dresde 1961).